PROJETS
LA BÊTE – en cours
« Céphalées suicidaires ».
Ce sont les premiers mots que j’ai retenue lorsque ma mère m’a annoncée être atteinte d’Algie Vasculaire de la Face. Ce jargon scientifique et incompréhensible est devenu soudainement presque plus écrasant à la lecture de son surnom. Un pseudonyme plus doux, plus mélodieux, et plus mortel. Cette pathologie invisible, méconnue voire inconnue, comment l’imaginer si douloureuse au point de donner la volonté à ma mère, si souriante et pleine de vie, de mettre fin à ses jours ?
Intitulé la Bête, cette série est un projet à quatre mains racontant l’expérience de ma mère autour de la maladie. À travers des autoportraits, je mets en images les textes de ma mère, son expérience et son ressenti. Je reçois alors ses mots transpirants d’une authenticité brute, et je réalise des photographies avec ma perception de ses écrits et mes connaissances de la maladie. En jouant sur notre forte ressemblance physique, j’évoque la question de l’hérédité, de la transmission, mais également de la souffrance, de la solitude, de l’incompréhension et du regard de l’autre.
Sortie en livre prévue prochainement.
PARLE MOI BLEU
L’artiste Calliope m’a approché pour réaliser les visuels qui accompagneront la sortie de son premier EP : Parle Moi Bleu. À travers sa musique, il raconte une histoire d’amour qui se déroule dans les paysages du Sud de la France, mais également en Italie, au Brésil et sur les plages californiennes entre un homme et une femme qui se suivent et se fuient au fil des chansons.
LOLLIPOP DREAM
Édito pour Malvie Magazine | Septembre 2022.
THE GOOD OLD DAYS
Édito pour Vigour Fashion Beauty Edition | Septembre 2021.
Publication pour Vogue Italia.
MELANCHOLIA
OIL SLICK
Edito pour Malvie Noir Spécial Edition | Mai 2021.
MADONA
« Le beau est toujours bizarre ».
C’est à partir de cette citation de Baudelaire que j’ai décidé de créer une Madone démoniaque, accompagnée de deux figures opposées : l’Araignée , qui rappelle la couronne de la Vierge, et le Drapé, qui ramène à la douceur et fait écho aux drapés, motif sacré de la religion. L’union de ces trois images offre un univers puissant, beau et déroutant.
JOURNAL DE QUARANTAINE
J’ai perdu contact avec mon père il y a une dizaine d’années, après le divorce de mes parents. Je suis parti vivre auprès de ma mère, et mon frère a lui pris la route de chez mon père. Nous ne nous voyons que deux à trois fois par an, nous nous parlons peu, si ce n’est pour les anniversaires, la pension et pour partager notre passion commune pour l’art, et plus particulièrement le dessin.
J’ai commencé mon stage en même temps que la mise en place du confinement. Je me suis donc retrouvé en télétravail chez ma mère… qui n’avait pas d’Internet. Je n’ai pas eu le choix que d’aller chez mon père pour travailler. Commence alors deux mois d’enfermement avec un presqu’inconnu, dans un lieu qui n’est pas prévu pour m’accueillir. Je ne suis sortie qu’une heure hors de cet appartement depuis le début du confinement. J’apprends chaque jour à (re)connaître mon père. Chaque matin, on se rencontre de nouveau.
Ce projet est loin d’être parfait, à l’image de notre relation. Mais il témoigne de l’amour que je te porte Papa.